RETOUR SUR LES CHANTIERS, C’EST TOUJOURS NON !

> Communiqué du SUB-TP 33

Il y a quelque jours nous nous indignions et révoltions contre la reprise de l’activité dans le secteur du BTP. (http://www.cnt-f.org/ul33/relancer-construction-crematoriums/)
Cette demande de reprise du gouvernement et patronat a été suivi par l’édition d’un guide de préconisations de sécurité sanitaire en période de COVID 19 par l’organisme de protection du personnel du bâtiment et travaux publics (OPPBTP). Rien d’étonnant d’y trouver des préconisations qui sont bien loin de la réalité des chantiers.

Pour nous une seule recommandation reste valable, le confinement !

Mais force est de constater que de plus en plus de chantiers reprennent. Que cela soit de petits chantiers chez des particuliers ou de plus importants comme le nouveau quartier Euratlantique à Bordeaux. Encore une fois les plus précaires seront les plus exposé-es.
Si les personnes en CDI peuvent bénéficier d’un maintien de salaire et ne pas aller travailler, les intérimaires, les personnes non déclarées ou sans papier sont sans ressource depuis plus d’un mois. Le patronat le sait bien et enverra en premier ces personnes précaires. Et bien évidemment sans protection.

Les patrons ne fournissent que peu de protections en temps normal, pourquoi le feraient-ils aujourd’hui ?…

Si le retour sur les chantiers semble donc être inévitable pour certain-es, il ne doit pas se faire pour autant n’importe comment. Il est important de s’assurer de ne pas être contaminé-e ou contaminer d’autres personnes. C’est pourquoi la moindre entorse aux gestes barrières doit être suivie d’un arrêt du travail en exerçant son droit de retrait.

Il est également important d’informer l’inspection du travail.

Et enfin, accumuler toutes les preuves (photos, photocopies, mails,…) des non-respect des consignes de sécurité pour constituer par la suite, en cas de contamination et de séquelles, un dossier de reconnaissance en maladie professionnelle.

Toutes les infos nécessaires et détaillées sont à retrouver dans notre guide, écrit par des ouvrier-es du BTP pour les ouvrier-es du BTP. (Télécharger le PDF)

En tant que particulier il est également possible d’agir pour se protéger et protéger les travailleur-ses.
La solution la plus simple est de remettre à plus tard les travaux envisagés. Si des travaux urgents doivent être faits, ils ne peuvent pas l’être au détriment de sa propre sécurité et de celle des travailleur-ses qui interviennent chez soi.
Avant toute intervention une fiche de prévention des risques doit être remplie avec le responsable de l’entreprise. Si toutes les mesures ne sont pas prises ou si vous estimez qu’elles ne sont pas suffisantes pour garantir votre sécurité ou celle des travailleur-ses vous pouvez renoncer à l’intervention. Et à tout moment des travaux vous êtes en droit de les stopper et d’exiger la mise en place des moyens de protection adéquate.

POUR LA SÉCURITÉ DE TOUS-TES, PAS DE REPRISE SUR LES CHANTIERS!