> Communiqué de la CNT Gironde
Malgré une loi passée en force au 49.3, malgré l’exceptionnelle durée de la mobilisation depuis mars 2016, malgré la répression, malgré la stigmatisation médiatique orchestrée par le patronat et l’état, malgré le mirage des élections à venir : la mobilisation du 15 septembre 2016, cette fameuse “rentrée sociale” tant attendue, a été un succès. Espérons que ce ne soit pas la dernière.
Ce sont plus de 3000 personnes qui ont battu le pavé bordelais en répondant aux appels de l’intersyndicale et de la Coordination jeune (qui a rassemblé au moins 500 personnes, place de la Victoire).
La CNT Gironde se félicite de l’ampleur de cette mobilisation et de la jonction des deux cortèges.
Mais nous savons, depuis le début de ce mouvement, que la contestation dépasse largement la lutte contre la loi Travail, et certain-e-s se lassent de manifester derrière des cortèges syndicaux dans lesquels ils ne se reconnaissent pas. C’est probablement la raison qui a poussé une partie des manifestant-e-s à se placer en tête de cortège, devant celui de la CGT.
Nombre de témoignages concordent pour dire que le Service d’ordre de la CGT a porté des coups à l’encontre de ces manifestant-e-s. Certain-e-s militant-e-s de la CNT Gironde, qui ont tenté de s’interposer, en ont été témoins, et ont parfois reçu des coups.
Avec cette stratégie, les directions syndicales se décrédibilisent. Et l’image donnée de ces divisions ne servent que les intérêts de l’état, des patrons et de certains médias, trop heureux d’annoncer d’ores et déjà que ce 15 septembre était un “baroud d’honneur”.
Heureusement, il y a eu le courage et la cohérence de toutes celles et ceux, toutes étiquettes syndicales et politiques confondues, qui ont tenu à aller jusqu’au bout du parcours déposé en préfecture. Et ce, malgré l’abandon en cours de route des bureaucraties syndicales.
La CNT Gironde avait appelé à l’unité, elle continuera à le faire et ce malgré sa sempiternelle exclusion de l’intersyndicale. La CNT Gironde souhaite l’organisation de rencontres avec les syndicats encore mobilisés, les collectifs de lutte et les coordinations étudiantes ou lycéennes. Il est urgent de coordonner et d’élaborer une stratégie commune, incluant les différentes composantes du mouvement.
Sans cela, nous pouvons désormais nous préparer à ne plus appeler à des mobilisations de masse, mais à de tristes rassemblements de nasse…
Contre la loi Travail et son monde, la lutte continue !