Nous condamnons fermement l’agression physique de f\u00e9ministes par le service d’ordre de la CGT \u00e0 Paris le 12 septembre. Parmi les cinq victimes d’h\u00e9matomes et contusions, l’une d’entre elle a \u00e9t\u00e9 admise aux urgences. Nous affirmons notre soutien \u00e0 ces militantes f\u00e9ministes anticapitalistes. Nous ne pouvons banaliser ce passage \u00e0 tabac en un simple incident entre groupes portant des points de vue divergents lors d’une manifestation. Ces brutalit\u00e9s d’hommes solidaires rel\u00e8vent bien d’un parti pris masculiniste offensif (lors de la manif du 21 septembre, le service d’ordre de la CGT \u00e0 Marseille a utilis\u00e9 gazeuse et coups notamment contre des militantes f\u00e9ministes du cort\u00e8ge).<\/p>\n
Ces violences prouvent une fois de plus les pratiques virilistes, maintes fois d\u00e9nonc\u00e9es, d’\u00e9l\u00e9ments de service d’ordre, mais interrogent aussi l’apathie des r\u00e9actions, au moins de la sph\u00e8re militante. Le gouvernement, les institutions auraient donc des d\u00e9clarations r\u00e9currentes contre les violences faites aux femmes alors qu’un milieu qui se dit impr\u00e9gn\u00e9 de vigilance et de lutte contre le patriarcat, garderait un silence radio g\u00ean\u00e9. Il ne nous para\u00eet pas possible de passer sous silence ces violences, au sein m\u00eame d’une manifestation, et de ne pas les condamner avec fermet\u00e9. Aussi pour que la participation \u00e0 des cort\u00e8ges s’envisage dans des conditions de s\u00e9curit\u00e9 pour tout.es, ce qui devrait pourtant \u00eatre une donn\u00e9e indiscutable, un bien commun pr\u00e9cieux de l’action politique et sociale dans la rue. Cette agression ravive le besoin de vigilance dans nos rangs pour que nos positions soient cr\u00e9dibles dans les faits.<\/p>\n
La soci\u00e9t\u00e9 de justice sociale pour laquelle nous luttons ne peut faire l’impasse sur de telles dominations de genre.<\/p>\n
Les violences faites aux femmes repr\u00e9sentent le paroxysme d’oppressions diverses d’un univers machiste et masculin. Il nous faut les d\u00e9noncer, d’o\u00f9 qu’elles viennent. Quant aux slogans misogynes, sexistes, homophobes,ils sont encore trop courants, rarement mis en cause. Il convient d’\u00eatre toutes et tous tr\u00e8s vigilant.es pour les d\u00e9noncer, en expliquant en quoi ils puisent dans un registre d’oppressions, propageant plus ou moins consciemment les dominations.<\/p>\n
Avant d’envisager des mesures de pr\u00e9ventions de ces violences, il faut que des voix les plus nombreuses s’\u00e9l\u00e8vent pour les condamner avec fermet\u00e9 et sans ambigu\u00eft\u00e9.<\/p>\n
Communiqu\u00e9 du SINR44 repris par le STE33<\/em><\/p>\n