> Communiqué
Beaucoup sont celles et ceux qui se mettaient en grève pour la première fois ce jeudi 5 décembre. Le centre-ville était étrangement calme et vide, sauf lorsque l’important cortège de manifestant-e-s pointaient le bout de son nez. Notre ville n’avait pas vu un tel défilé depuis 2003 (mouvement contre la réforme des retraites portée par le gouvernement Raffarin).
Mais l’histoire nous a montré que la taille des manifestations ne faisait pas tout. En 2003, 2010 ou 2016, il a manqué la grève générale et reconductible pour empêcher le vote de lois qui ont provoqué de grands reculs sociaux.
Nous sommes cependant optimistes car la manifestation n’est pas restée sans suite. Les enseignant-e-s et les cheminot-e-s ont voté la reconduction de la grève. L’occupation de la faculté de Bordeaux Victoire permet de disposer d’un lieu pour discuter et organiser la lutte. Des actions de blocages se sont mis en place le soir-même (notamment la plateforme logistique de Cestas).
Il faut dire que cette journée du 5 décembre a largement agrégé les mécontentements accumulés depuis de nombreuses années. Ce serait une erreur de penser que cette lutte qui démarre n’est qu’une contestation de la réforme des retraites. La question écologique, mais aussi de la précarité, du mal-logement, des violences policières, de la répression étaient au sein de tous les cortèges. Évidemment, plus d’un an de lutte des “Gilets jaunes” a aussi laissé beaucoup de traces.
Maintenant, nous savons que pour les faire plier, nous allons devoir tenir sur la durée. Et si nous arrivons à les faire plier, il faudra maintenir l’offensive et gagner sur d’autres revendications.
Le gouvernement mise évidemment sur une démotivation : la grève impacte sur les porte-feuilles, la répression cherche à diviser “bons” et “mauvais” manifestant-e-s, la communication ministérielle laisse entendre un éventuel report de la réforme.
Heureusement, partout en France, des AG se tiennent pour discuter des suites de la lutte. Les formes sont multiples et diverses : manifestations, grèves, blocages, occupations, … Nous pensons qu’il faut animer la lutte sous toutes ses formes. Ces moments de combat doivent aussi être des moments de respiration, d’échanges et de fêtes. Tenir des piquets devant les boîtes en grève, organiser des soirées de soutien, manifester, occuper et faire en sorte que la lutte soit visible partout, tout le temps.
C’est le moment d’y aller ! Soyons nombreux-ses le 10 décembre et les jours qui suivent !
> Communiqué confédéral