> Communiqué
Les attaques fusent…
ANI, 49.3, loi El Khomri, ordonnances, les gouvernements se succèdent avec pour point commun la volonté de réduire, pour ne pas dire détruire, les droits et les acquis des salarié-es. Après le privé, l’actuel gouvernement s’en prend donc aujourd’hui aux agent-es des services de l’État.
Les fonctionnaires seraient trop nombreux-ses, trop privilégié-es et trop protégé-es. Et c’est donc au nom de l’égalité de traitement (par le bas bien sûr) qu’il faudrait supprimer aux fonctionnaires et travailleur-ses de la fonction publique des acquis obtenus par les luttes.
Mais plus que supprimer ces soi-disant « privilèges », la volonté du gouvernement est de transformer les services publics (au service de toutes et tous, dans un souci, aussi minime soit-il, d’entraide et de solidarité) en une entreprise « rentable ». Après avoir appliqué le lean-management, issu de la production industrielle, à des services comme La Poste, les télécoms ou les hôpitaux (avec son lot de burn-out, dépressions, suicides, licenciements, etc.), le gouvernement dénonce une dégradation des services publics qu’il a lui-même créée pour justifier une privatisation de ces mêmes services à coups de sous-traitance et d’emplois toujours plus précaires.
Il est donc plus que temps de faire jouer la solidarité de classe. Nous sommes toutes et tous usager-es des services publics. Refusons de tomber dans le piège grossier du gouvernement qui voudrait nous faire jalouser nos camarades fonctionnaires. Défendons leurs droits et leurs acquis pour pouvoir les réclamer pour tous-tes !
…pour quelles ripostes ?
En parallèle de celles des postier-es et des cheminot-es, de nombreuses autres grèves ont lieu, ou ont eu lieu (souvent victorieuses), dans le public comme dans le privé : Onet, intérimaires sans-papiers, urgences de l’hôpital Saint-André, Carrefour.
Partout et dans tous les secteurs des travailleur-ses s’organisent entre eux/elles en utilisant la plus belle arme à leur disposition : la grève reconductible. Si ces luttes fonctionnent à l’échelle d’une entreprise ou d’un groupe, pourquoi en serait-il autrement à l’échelle du pays ?
Après la réussite de la journée du 22 mars, quel est l’intérêt d’appeler à une nouvelle journée de mobilisation le 19 avril ? Une journée de grève tous les 28 jours ne déstabilisera jamais ni le patronat ni le gouvernement et n’offre, qui plus est, aucune perspective concrète aux travailleurs-ses pour les motiver à se mettre en grève.
La grève générale illimitée !
L’histoire ouvrière est jalonnée de luttes sociales victorieuses, et ce sont les acquis de ces victoires que le gouvernement actuel veut aujourd’hui supprimer à tous-tes : salarié-es, chômeur-ses, étudiant-es, retraité-es.
À la CNT, nous privilégions (depuis toujours) l’action directe et l’auto-organisation des travailleurs-ses et nous refusons de nous asseoir à la table des négociations (outil patronal par excellence).
Il est temps pour les syndiqué-es des syndicats bureaucrates de dépasser leur directions et pour tous-tes de s’organiser en intersyndicales et en collectifs de luttes ouverts à tous-tes pour, dans une réelle convergence, arriver à bloquer la production et l’économie par la grève générale illimitée !
Interco33, Santé Social 33, STE 33